DES ANIMAUX DANS L'HISTOIRE

 

Le taureau de Blandine
Fredegonde et Brunehaut
Bucephale
Le cheval-dieu
Le cheval de Troie
Le chien et l'homme
Chiens de guerre au Moyen-Age
Des chiens soldats
Cleopatre
La bête de Gévaudan
Les éléphants d'Hannibal
Le pigeon de poitiers
Le pigeon soldat du front
La louve romaine
Le siege de Paris en 1870

 

LE TAUREAU DE BLANDINE

Au début du premier siècle de notre ère, apparut une nouvelle religion.

Issue de l'antique religion juive, elle allait très vite s'étendre dans l'Empire romain, séduisant en priorité les esclaves et la petite population des villes.

L'espoir en une vie future attirait ces pauvres gens dont la vie était misérable.

Cette nouvelle religion eut peu de succès auprès des paysans : le mot païen tire son origine du mot paysan !

Par contre, un certain nombre de familles aisées, de militaires (Saint Paul, Saint Martin) adhérèrent à cette religion.

Celle-ci était vue d'un très mauvais œil par les empereurs qui supportaient mal que les chrétiens se réfèrent non à lui mais à une puissance supérieure.

Aussi, jusqu'à Constantin les chrétiens furent-ils pourchassés et contraints d'abandonner leur religion ou d'être condamnés à mort.

Ces poursuites furent plus ou moins bien appliquées, selon l'empereur qui régnait.

Certains, tels Néron, furent particulièrement acharnés à poursuivre les chrétiens.

L'exécution de ces hommes et femmes avait souvent lieu dans les arènes. On offrait les chrétiens à la fureur d'un lion, d'un ours...

Ce mode d'exécution avait deux avantages :

La mort des chrétiens servait d'exemple pour ceux qui auraient pu être tentés d'adhérer à cette religion.

L'exécution sous cette forme fournissait un spectacle de choix à la population.

En cette année 177, la petite Blandine est une esclave, une ravissante jeune fille de 15 ans.

L'amphithéâtre de Lyon, d'une capacité de 10700 places est plein à craquer.

La populace a été alléchée par l'affiche ! Un grand nombre de chrétiens vont être exécutés... avec, en vedette, la petite Blandine !

Nos vedettes de la chanson n'auraient pas fait mieux !

La veille, les bourreaux se sont acharnés sur elle, la faisant "profiter" de tous les raffinements de leur imagination dans le domaine de la torture.

Elle n'a pas abjuré, répétant sans cesse "Je suis chrétienne".

C'est sous un beau soleil d'été que retentissent les fanfares annonçant le début du spectacle.

Dans les coulisses, les lions rugissent : ils ont faim ! Le public est ravi !

Les condamnés sont poussés dans l'arène, ils se jettent à genoux et prient.

Les lions font leur entrée...

et dévorent à belles dents les proies qui leur sont offertes.

Ceux qui ne sont pas dévorés se voient assis sur des chaises rougies au feu. Ils grillent... mais n'abjurent pas.

Enfin, la vedette, Blandine fait son entrée. Les organisateurs, dans leur sens du spectacle, l'ont gardée pour la fin !

On l'attache à un poteau fiché dans le sable. Blandine est souriante, semble heureuse.

Les lions sont lâchés. Ils s'approchent de l'adolescente, la flairent, la frôlent...

et s'éloignent.

Le public proteste.

Alors, les bourreaux l'enferment dans un filet et la livrent à un taureau, qui, à plusieurs reprises, la projette en l'air.

Elle ne pousse pas un cri, elle paraît ne rien sentir...

Et elle vit toujours.

Il faut se résoudre à l'égorger.

A la suite de la mort de Blandine, une foule de Gaulois allait se convertir à la nouvelle religion.

Les Romains avaient échoué, eux qui espéraient décourager les candidats chrétiens.

 

Le taureau de Blandine
Fredegonde et Brunehaut
Bucephale
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Le siege de Paris en 1870

 

FREDEGONDE ET BRUNEHAUT

Au sixième siècle, le royaume de Clovis appartient à ses trois petits-fils. Chilpéric régnait sur la Neustrie (le royaume de Paris), Sigebert était le roi de l'Austrasie (capitale Metz), et à Autun Gontran régnait sur la Burgondie.

Chacun d'eux rêvait de voir le royaume franc réunifié... à la condition, bien sûr, d'en être le seul maître, et par conséquent d'éliminer ses frères.

A Metz, Gontran menait une vie "rangée". Il n'avait que 15 maîtresses, bien moins que ses frères.

Alors que Frédégonde, l'ancienne servante de la précédente reine, accédait au trône de Neustrie, Gontran décidait de se ranger et d'épouser Brunehaut,

et surtout qu'elle serait son unique femme !

Cette jeune personne était jolie, élégante, gracieuse, distinguée, instruite et "aimable dans la conversation.

Le mariage eut lieu à Metz. Ce fut une fête extraordinaire, si belle et impressionnante que Chilpéric en fut jaloux. Il épousa donc la propre sœur de Brunehaut, mais bientôt repris par Frédégonde, la fit étrangler (ce qui est une manière rapide de divorcer sans avoir à payer de pension alimentaire).

Brunehaut n'apprécia pas vraiment. Aussi poussa-t-elle son mari à déclarer la guerre à Chilpéric.

La guerre se déroula normalement (des villes prises, puis perdues, puis reprises...) jusqu'au moment où deux hommes, sur ordre de Frédégonde, tuèrent Sigebert.

Brunehaut fut capturée, mais parvint à séduire, puis à épouser le fils que Chilpéric avait eu d'un premier mariage et à s'échapper.

De guerres en combats, de meurtres en assassinats (Frédégonde fit même tuer son mari), la rivalité entre les deux veuves (joyeuses) continua.

A la mort (naturelle, une fois n'est pas coutume), en 597, de Frédégonde, son fils Clotaire II hérita, outre son royaume, de la haine de Frédégonde pour Brunehaut.

Il se la fit livrer...

Il la fit torturer pendant 3 jours, la fit promener, nue, sur un chameau, et, finalement...

on l'attela par les cheveux, un bras et une jambe à la queue d'un cheval indompté qui la traîna sur les cailloux.

Elle n'était plus qu'un amas informe de chairs sanglantes et souillées lorsque le cheval s'arrêta.

 

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BUCEPHALE

Bucéphale était un superbe cheval de Thessalie, au pelage sombre et à la poitrine ornée d'une tache blanche...
en forme de tête de bœuf...
d'où son nom (en Grec, Bucéphale signifie tête de bœuf).


Mais ce cheval avait une particularité :
personne n'était parvenu à le monter.


Alexandre de Macédoine, le futur Alexandre le Grand, demanda à voir cet animal ont la réputation de beauté, dont la réputation d'indocilité était parvenue jusqu'à lui...


Bucéphale lui fut présenté...
Le jeune roi fut séduit...

et remarqua que l'animal
redoutait,
craignait,
avait peur...
de son ombre !

Alors, Alexandre prit les rênes,
tourna le cheval pour qu'il fût placé face au soleil,
l'enfourcha,
et partit avec lui dans un grand galop...


Ne voyant pas son ombre, la bête n'avait aucune raison d'avoir peur et de se montrer rétive.

Elle était définitivement dressée.

Alexandre adopta l'animal et en fit sa monture favorite.


"Dés qu'Alexandre apparaissait, le cheval s'agenouillait pour saluer son maître"
dit la légende.


Dans une bataille, Bucéphale fut fait prisonnier...
Alexandre fit savoir à ses ennemis qu'il massacrerait tout le monde, toute la population,
si son cheval subissait la moindre souffrance...

Il lui fut renvoyé chargé de présents.

On raconte que c'est pour plaire à son cheval qu'Alexandre entreprit la conquête vers l'Est,
vers le soleil levant, jusqu'en Inde...

Un jour pourtant, Bucéphale mourut, dans un combat...
percé de coups...

Alexandre le pleura, lui fit élever un tombeau,
et fonda une ville autour :
"Bucephalei"

Le souvenir de Bucéphale fut perpétué pendant 1500 ans :

En effet, en Asie, on entretint jusque vers 1280 une race de chevaux portant sur la poitrine la même tache blanche que leur glorieux ancêtre.

 

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LE CHEVAL-DIEU

Caligula (Caius Caesar Augustus Germanicus) naquit à Antium en 12 ap J.C.

Il était le fils de Germanicus et d'Agrippine l'ancienne

A la mort de Tibère, en 37, il lui succéda, apprécié de tous :

il était jeune,

bien fait de sa personne,

intelligent,

brillant...

Les premiers mois de son règne conformèrent tout le bien que l'on pensait de lui. Il semblait destiné à être un grand empereur.

Mais en octobre 37, il fut atteint d'une maladie dont il faillit mourir.

Etait-ce la typhoïde dont le maréchal Mac Mahon, président de la République, a dit ":cette maladie, on en meurt ou on reste idiot, je le sais, je l'ai eue"

En était-ce une autre ?

Toujours est-il qu'à compter de sa guérison, il ne fut plus le même homme.

Il accumula les excentricités.

La plus importante d'entre elles concernait son cheval.

Il lui fit construire une écurie aux murs couverts d'or,

éleva l'animal au rang d'un dieu,

exigea qu'on lui fît des offrandes,

fit exécuter tous ceux dont il jugeait qu'ils ne montraient pas assez de ferveur dans leurs prières à l'animal

fit entreprendre la construction d'un temple consacré à l'animal...

Les Romains, ne supportaient plus d'avoir un fou pour empereur.

Alors, en 41, Caligula fut assassiné !

 

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Le siege de Paris en 1870

 

LE CHEVAL DE TROIE

Ménélas était roi de Sparte. Il avait épousé la belle Hélène, la plus belle femme du monde grec.

Ce roi achéen n'était, comme la plupart des hommes...

(de son temps),

ni prévenant, ni doux, ni attentif dans ses rapports avec sa femme.

Aussi celle-ci n'était-elle pas très heureuse.

Un jour, Ménélas reçut une ambassade venue de Troie, une des très grandes villes d'Asie Mineure (en Turquie actuelle).

Priam, le vieux roi de Troie avait bien fait les choses : l'ambassade était conduite par l'un de ses 100 (vous avez bien lu : 100) fils, le plus beau, le plus raffiné, celui qui avait eu l'honneur de juger un concours de beauté entre les déesses de l'Olympe.

Ce fils, c'était Pâris.

Lors des réceptions officielles, Hélène fut subjuguée par ce bel homme qui savait parler aux femmes, qui savait se montrer prévenant, qui avait toujours le geste qu'il fallait... En un mot, elle tomba amoureuse... Follement.

Pâris, de son côté, fut séduit, envoûté par cette femme dont la beauté était supérieure même à la beauté d'Aphrodite, la déesse de l'Amour. Il tomba naturellement amoureux... follement.

Et lorsque la visite officielle fut terminée, les bateaux troyens étaient chargés d'une passagère supplémentaire et de ses bagages...

Hélène avait suivi Pâris !

Lorsqu'il s'aperçut du départ de sa femme, alors qu'il n'avait même pas senti pousser le nouvel ornement qu'il portait dorénavant au front en plus de sa couronne, Ménélas entra dans une fureur sans nom.

Il sentait son honneur bafoué, et fit tant et si bien qu'il persuada tous les rois grecs, Agamemnon son frère, Achille le plus valeureux des guerriers, Ulysse le roi d'Ithaque... et tous les autres que leur honneur de rois grecs était atteint... gravement.

Chaque roi regroupa ses armées, et tous se retrouvèrent sur les bords de la mer. Là, on sacrifia 100 bœufs (sens du mot hécatombe), on décida, puis on hésita, puis finalement on renonça (les 100 bœufs la remplaceraient avantageusement) à sacrifier une jeune fille (Iphigénie) pour que les vents, les dieux, les déesses... soient favorables à l'armée...

Puis on embarqua...

Puis on débarqua, après une traversée sans histoire, sur la plage, devant Troie.

Et le siège devait durer 10 ans, 10 ans pour récupérer une femme !

Pendant ce siège, de nombreux combats meurtriers se déroulèrent, magnifiquement racontés par Homère dans l'Iliade (aussi ne me hasarderai-je pas à les narrer, son talent étant trop grand).

Et Troie tenait toujours.

Les troyens ne croyaient plus aux noires prédictions de Cassandre, l'une des nombreuses filles du roi Priam, lorsque les Grecs levèrent l'ancre pour rentrer chez eux.

Ils laissaient derrière eux une magnifique offrande faite aux dieux, une monumentale statue d'un cheval.

En constatant, au petit matin, que les Grecs étaient partis, les Troyens organisèrent une grande fête. On rentra le cheval dans l'enceinte de la cité (on dut pour cela abattre une partie des murailles, mais comme il n'y avait plus de danger...). Les festivités durèrent toute la journée et une partie de la nuit.

Puis le silence se fit sur la ville...

Alors, des entrailles du cheval sortit un commando conduit par le rusé Ulysse (un précurseur de Rambo !), et armé jusqu'aux dents.

Et le massacre commença...

Silencieux et rapide car les Troyens étaient tous (ou presque) ivres (et à cette époque on n'utilisait pas encore d'armes à feu) et incapables d'opposer la moindre résistance à l'ennemi.

Seuls quelques-uns parvinrent à s'échapper. Enée par exemple qui fuit vers l'Italie et devait être l'ancêtre des fondateurs de Rome.

Les femmes, telle Andromaque, furent capturées et partagées entre les différents chefs grecs qui les emmenèrent comme esclaves.

La ville fut brûlée.

Ménélas récupéra sa femme (on ne sait comment se passèrent leurs retrouvailles, mais sans doute fut-elle vigoureusement châtiée).

Et les Grecs rentrèrent tranquillement chez eux.

Tranquillement ?

Pas tous, car pour Ulysse, son retour fut une véritable Odyssée.

 

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LE CHIEN ET L'HOMME

A l'origine des temps, le chien et l'homme étaient côte à côte sur le chemin de la vie...

Tout d'abord, l'homme regarda le chien comme un rival qui chassait les mêmes proies, se nourrissait des mêmes charognes...

Il le considéra aussi comme un gibier comme le montrent les études faites sur les sites archéologiques...

Et puis un jour...

L'homme et le chien s'associèrent.

 

Dans l'un de ses romans (les chasseurs de mammouths), l'écrivain américaine Jean AUEL nous montre son héroïne recueillant un jeune louveteau, l'apprivoisant et s'en faisant un allié...

On peut imaginer ainsi ma première domestication du chien.

On peut imaginer également que, voyant rôder une bande de canidés autour de leur tente ou de leur hutte, érigée à l'entrée d'une grotte, des hommes de Cro-Magnon prirent l'habitude de jeter des reliefs de leur repas à ces "invités", et que ceux-ci, y prenant goût, restèrent à proximité de ce dieu qui leur fournissait à manger sans effort.

En effet, à cette époque (15 000 ans av JC environ), l'homme était devenu, grâce à son intelligence, le prédateur le plus efficace de la terre.

Une sorte de pacte d'alliance s'établit : l'homme nourrissait l'animal, et celui-ci, en échange, l'aidait dans ses chasses, gardait ses biens et le prévenait de la moindre approche suspecte.

Depuis ce temps, ce pacte n'a jamais été dénoncé, bien au contraire.

A travers toute l'histoire de l'humanité, on voit le chien associé à l'homme.

L'Egypte ancienne honore le dieu Anubis, représenté avec une tête de chien

Homère met en scène le chien d'Ulysse (le seul à le reconnaître après 20 ans d'absence) dans l'Odyssée.

Il chasse avec le seigneur du Moyen-Age, l'accompagne aux croisades, comme il chassait avec l'homme des cavernes, comme il l'accompagnait dans ses combats.

Christophe Colomb utilisa des chiens contre les insulaires de la Jamaïque.

Les moines du Grand Saint Bernard utilisaient les services de chiens pour secourir les voyageurs en difficulté.

La ville de Saint-Malo était gardée, la nuit, par une légion canine. Dissoute en 1770, elle existait déjà au douzième siècle.

Les kabyles, pendant la conquête de l'Algérie en 1830, avaient dressé des chiens à attaquer tout homme ne portant pas burnous.

On pourrait citer nombre d'autres exemples tout au long de l'Histoire de l'association entre l'homme et le chien...

De nos jours, le chien s'est spécialisé : il existe des chiens de compagnie, des chiens de chasse, des chiens de garde...

L'homme a appris à rechercher et sélectionner le caractère qui l'intéressait dans la grande famille des chiens.

L'alliance voulue, mise en œuvre par nos ancêtres de Lascaux ou d'ailleurs n'est pas à la veille de prendre fin...

Les canidés dépendent de l'ordre des mammifères et sont apparus sur terre il y a environ 40 millions d'années.

Leur mâchoire comprend entre 40 et 48 dents, les principales étant les canines (ou crocs).

Leurs pattes portent 5 doigts à l'avant et 4 à l'arrière.

Ils ont un caractère qui les pousse à vivre d'une façon sociale, très souvent en meute (renard excepté) dirigée indifféremment par un mâle ou une femelle.

C'est ce caractère qui a facilité la domestication du chien, celui-ci voyant en l'homme le chef de la meute.

 

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CHIENS DE GUERRE AU MOYEN-AGE

Le Moyen-Age connut ses chiens de guerre.

Une chronique du 14ème siècle fait état du chien "Notre-Dame" qui participa à une expédition en pays africain entreprise en 1390 par les Génois.

Ce chien, placé dans le camp des chrétiens aboyait chaque fois que le camp était menacé par les Sarrasins. C'est pourquoi il fut, par son nom, voué à la vierge.

Mais d'autres chiens participaient aux combats, comme le raconte Cretimus Ducensis :

"On dresse des dogues à mordre l'ennemi avec fureur ; ils sont bardés de cuir, portent un vase d'airain rempli d'une substance résineuse et d'une éponge imbibée d'esprit de vin. Les chevaux, harcelés par les morsures des chiens et par les brûlures de ce feu qui est très ardent, fuient en désordre".

Le résultat était tellement efficace qu'en plein 16ème siècle, Henri VIII a dû en grande partie sa victoire sur Charles-Quint aux 500 dogues qu'il lança sur ses adversaires.

Les chiens jouèrent encore un rôle décisif dans la bataille de Morat (1476), qui opposa les Suisses et les Bourguignons.

On signale l'emploi des chiens à la guerre dans tous les pays d'Europe, de la Finlande à l'Italie.

 

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DES CHIENS SOLDATS

Entre 1940 et 1945, 18 chiens furent décorés par les Britanniques. L'un d'eux participa même à des missions secrètes.

Certains furent même initiés au saut en parachute !

"Au premier saut, le chien, incapable de se douter qu'un réel danger le menace, se précipite hors de l'avion lorsque son maître le demande, et, mieux encore... le précède.

En revanche, les sauts ultérieurs sont moins inconscients, et l'anxiété dont il fait preuve est plus éloquente que les mots"

Plus grave et fatal fut l'usage que les Russes firent des chiens en 1942 et 1943.

Ils imaginèrent de dresser des chiens à ramper sous les chars d'assaut.

Les pauvres bêtes étaient équipées d'un harnais contenant plusieurs kilos de T.N.T. (un puissant explosif).

Le chien s'avançait vers les chars ennemis...

se glissait dessous...

et l'on actionnait le dispositif de mise à feu...

La charge explosait,

le char était détruit...

Mais,

le malheureux chien était sacrifié !

Des milliers de chiens contribuèrent ainsi à stopper l'avance allemande.

 

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CLEOPATRE

Immortalisée par Liz Taylor au cinéma, par Goscinny et Uderzo dans un album d'Astérix, Cléopâtre, septième du nom, vit le jour à Alexandrie en 69 avant Jésus Christ.

Elle était la fille de Ptolémée douze Aulète, de la dynastie des lagides.

Elle était célèbre pour sa beauté, on parle encore de la finesse de son nez.

Elle se préoccupait, dit-on, beaucoup de sa peau et prenait des bains de lait d'ânesse.

Raffinée, elle aimait, paraît-il, à déguster des perles dissoutes dans du vinaigre.

Elle épousa, selon la coutume, son frère Ptolémée treize. C'était en 50.

Son frère et époux eut le bon goût de mourir en 47, ce qui permit à Cléopâtre de laisser sa trace dans l'histoire et la légende, bien qu'elle eût été, jusqu'à la mort de celui-ci en 44, l'épouse de son autre frère Ptolémée 14.

C'est Jules César qui lui conféra son autorité sur l'Egypte (elle était encore l'épouse de Ptolémée 14) pour l'aide qu'elle lui avait donnée dans sa lutte contre Pompée.

Avec César, elle eut un fils, Césarion, qui régnera sur l'Egypte sous le nom de Ptolémée 15.

Après la naissance de l'enfant, elle partit s'installer à proximité de Rome, mais dut rentrer à Alexandrie (auprès de son époux légitime) après la mort de son amant et protecteur (le 15 mars 44).

Après la mort de César, les territoires romains furent placés sous la responsabilité d'Octave et d'Antoine.

Antoine dirigeait l'orient.

Il s'installa à Alexandrie

devint l'amant de Cléopâtre

qui lui donna trois enfants

et agrandit les possessions égyptiennes !

Au nom de l'occident,

parce qu'il voyait les possessions romaines passer sous l'autorité de la reine d'Egypte,

mais surtout parce qu'il voulait se débarrasser d'Antoine pour devenir empereur,

Octave déclara la guerre à Cléopâtre.

Vaincus à Actium, le 2 septembre 31, Antoine et Cléopâtre s'enfuirent en Egypte, poursuivis par les troupes d'Octave.

Antoine se suicida

Cléopâtre en fit autant, se faisant mordre par un aspic.

 

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LA BETE DE GEVAUDAN

Nous sommes au printemps 1764. Louis 15 est sur le trône...

Un beau jour, près de Langogne en Lozère, une femme est attaquée par une bête étrange. Ses bœufs la mettent en fuite.

A la fin juin, c'est la première victime : une fillette de 14 ans. D'après les témoins, l'animal n'est pas un loup ;

ce serait une bête à forte tête, aux flancs rougeâtres, à la queue fournie et portant une raie noire sur le dos.

Les victimes se succédant, un régiment de dragons est envoyé sur les lieux...

La bête se dirige alors vers l'ouest, vers la Margeride et l'Aubrac, où elle sème la mort : ce ne sont que des femmes et des enfants égorgés, décapités, déchiquetés...

Bredouilles, malgré de multiples battues, les dragons s'en vont, remplacés par deux louvetiers normands, les Denneval père et fils...

Ils échouent également !

Le carnage continue.

A leur tour, les louvetiers quittent la région. Louis 15 envoie alors celui qui est considéré comme le meilleur chasseur de son temps : Antoine de Beauterne.

Celui-ci, au bout de 3 mois parvient à tuer un gros loup !

La dépouille est emmenée, naturalisée, à la cour. Les courtisans s'extasient. Pour Louis 15, la bête est bien morte...

Mais est-ce bien sûr ?

Car le carnage reprend.

Alors, un jeune hobereau de la région prend les choses en main, réunit des paysans et...

le 19 juin 1767, le cabaretier Jean Chastel tue un animal bizarre.

Curieusement, cet animal a marqué un temps d'arrêt lorsque Chastel l'a mis en joue !

D'innombrables hypothèses ont été émises sur l'identité de cette bête :

Un ou plusieurs loups ?

Une hyène ?

Un ou des hommes ?

Un lion ?

Un hybride de chien et de loup ?

Un ours ?

... ?

Chacun, en lisant l'un ou plusieurs des multiples ouvrages écrits sur ce sujet pourra se faire son opinion.

Mais...

Pourquoi, dans ce pays à majorité, à très forte majorité protestante, les victimes ont-elles été, presque toutes, catholiques ?

Pourquoi les Anglais, qui soutenaient les protestants Français ont-ils tant exploité l'échec des dragons de Louis 15 ?

"Palmarès" de la Bête :

40 enfants de moins de 12 ans

25 jeunes de 12 à 20 ans

13 plus de 20 ans

22 victimes dont l'âge n'est pas précisé

Total: 100 dont 15 victimes décapitées !

 

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LES ELEPHANTS D'HANNIBAL

En Italie, Rome, une ville en pleine expansion.

En Tunisie, Carthage, une autre ville en pleine expansion.

Depuis quelques années déjà, les deux cités sont en guerre pour avoir la suprématie en Méditerranée.

Nous sommes en 221 av J.C. et les armées puniques (de Carthage) viennent de prendre pour chef Hannibal, fils de Hamilcar Barca, un jeune général qui déteste les Romains.

Celui-ci est né 26 ans plus tôt, et le sénat le confirme dans les pouvoirs que lui a conférés l'armée.

Désireux de mettre un terme à la guerre contre Rome, il décide de porter le combat en Italie.

Il passe en Espagne avec une forte armée soutenue par des "blindés" : des éléphants.

Il traverse l'Espagne, le sud de la France puis franchit les Alpes.

Nombre de soldats périssent, et beaucoup d'éléphants au cours de cette traversée.

Il rencontre les romains à Trasimène (217), et remporte une éclatante victoire, les légionnaires romains étant effrayés par les monstres.

Il remporte ensuite la bataille de Cannes, parvient à pousser les cités grecques du sud de l'Italie à se révolter contre Rome, puis prend un repos à Capoue.

Ce repos, les "délices de Capoue", lui sera fatal. Ses soldats se laissent aller à tous les plaisirs. Lui-même...

Les Romains se réorganisent et, à leur tour, portent le combat chez l'ennemi.

Hannibal rentre en hâte en Tunisie et rencontre l'armée de Scipion à Zama (202).

C'est pour Hannibal sa première défaite.

Il doit se soumettre et accepter une paix humiliante.

Après avoir tenté de soulever son peuple et les autres peuples conquis contre les Romains, il est dénoncé et doit se donner la mort par le poison pour éviter d'être capturé par ses ennemis.

 

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Le siege de Paris en 1870

 

LE PIGEON DE POITIERS

Quelque part en Arabie, cent ans plus tôt est née une nouvelle religion : l'Islam.

Cette religion se veut conquérante et les musulmans s'emparent de l'Afrique du nord, de l'Espagne, entrent en France, brûlant les églises, massacrant, pillant, violant...

Mais, Charles, le Maire du Palais (une sorte de premier ministre), ne va pas laisser faire cela. Il rassemble l'armée franque et en prend le commandement.

C'est à 20 kilomètres au nord-est de Poitiers que les deux armées se rencontrent, le 17 octobre 732. Thierry IV, l'un des rois fainéants, est resté bien à l'abri dans son palais.

Un choc prodigieux.

On se bat férocement tout au long de la journée.

On tue,

on massacre,

on étripe,

on pourfend,

on fend les crânes,

on assomme (Charles est armé, entre autres, d'un énorme marteau de bois),

on taille en pièces,

on égorge,

on coupe la tête,

on...

tant et si bien que le sol regorge du sang des combattants arabes et Francs.

Le soir tombe, laissant les combattants dans l'indécision.

Match nul ?

Non, victoire des Francs par abandon, les Arabes ayant profité de la nuit pour démonter leurs tentes et s'enfuir.

Charles les poursuit jusqu'à l'Espagne.

Son marteau de combat lui vaudra le surnom de Charles Martel.

Mais, dès le matin du 18 octobre, constatant sa victoire, Charles Martel a accroché à la patte d'un pigeon une fine feuille de papyrus, roulée dans un cylindre d'un quart de pouce de long, portant ces mots :

"Sarraceni obtetri"

Grâce à ce pigeon, Thierry IV fut informé de la victoire de "son" armée.

Ce roi n'aura pas de successeur en ligne directe. A sa mort, Charles Martel prend le pouvoir. Son petit-fils s'appelle aussi Charles, le futur Charlemagne.

 

Le taureau de Blandine
Fredegonde et Brunehaut
Bucephale
Le cheval-dieu
Le cheval de Troie
Le chien et l'homme
Chiens de guerre au Moyen-Age
Des chiens soldats
Cleopatre
La bête de Gévaudan
Les éléphants d'Hannibal
Le pigeon de poitiers
Le pigeon soldat du front
La louve romaine
Le siege de Paris en 1870

 

LE PIGEON SOLDAT DU FRONT

En 1914, des colombiers militaires sont installés dans chaque place forte de l'est en vue d'assurer les liaisons en cas de siège.

Les premiers mois d'hostilité ne démentent pas le précieux concours des pigeons. Ils permettent de se tenir renseigné sur l'évolution des forces allemandes.

Les services rendus par les pigeons au cours de ce conflit mondial ont été tels que le maréchal Foch a toujours mis en avant les magnifiques résultats obtenus.

L'exploit le plus célèbre demeurera à jamais celui du fort de Vaux, lors de la bataille de Verdun.

C'est grâce à lui que le commandant Raynal put transmettre son dernier message.

Ce pigeon portait le numéro matricule 787-15.

Plusieurs autres pigeons avaient été lâchés auparavant.

Pourtant, c'est le départ du 4 juin 1916 qui s'immortalisera, en faisant passer au-dessus des lignes allemandes ce magnifique colombogramme :

"11h30. Nous tenons toujours, mais nous subissons une attaque par les gaz et des fumées très dangereuses.

Il y a urgence à nous dégager. Faites-nous donner de suite communication optique par Souville, qui ne répond pas à nos appels.

C'est mon dernier pigeon.

Raynal"

Après la guerre, hommage sera rendu à ce glorieux pigeon. Une citation spéciale sera rédigée en son honneur :

"Malgré des difficultés énormes

résultant d'une intense fumée

et d'une émission abondante de gaz,

a accompli la mission dont l'avait

chargé le commandant Raynal.

Unique moyen de communication

de l'héroïque défenseur du fort

de Vaux, a transmis

les derniers

renseignements

qui aient été reçus

de cet officier,

fortement intoxiqué

est arrivé mourant

au colombier

On peut voir ce pigeon naturalisé au musée colombophile de l'armée, au Mont Valérien (Hauts de Seine).

Récemment, l'armée Suisse a démobilisé tous ses pigeons militaires.

La fin d'une époque !

 

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Le siege de Paris en 1870

 

LA LOUVE ROMAINE

Albe était une ville située en Italie, à proximité du Tibre.

En ce temps-là, le roi d'Albe s'appelait Procas.

Il avait deux fils : Numitor et Amulius. Numitor était le père d'une jolie petite fille, la princesse Silvia.

A la mort de Procas, Amulius écarta du trône son frère aîné.

Pour se débarrasser de Silvia, il la fit entrer au service de la déesse Vesta.

Les prêtresses de cette déesse, les vestales, faisaient vœu de chasteté, et ainsi, il n'aurait pas à craindre qu'un éventuel enfant vînt contester ses droits à la couronne d'Albe.

La fillette se sentit très honorée de devenir une vestale : Les prêtresses de ce culte étaient en effet très respectées, on s'inclinait sur leur passage, et c'était un très grand honneur fait à une jeune fille de bonne famille que de la consacrer à Vesta.

Et la princesse Silvia commença son apprentissage

et les jours passèrent

et les semaines

et les mois

et les années...

Silvia était devenue une vestale experte et particulièrement pieuse.

Un jour, la jeune fille se rendit à la source pour emplir une cruche d'eau fraîche.

Là, elle rencontra un jeune guerrier,

qui la regarda

qu'elle regarda

qui l'admira

qu'elle admira...

Ils se rencontrèrent à nouveau,

se plurent

s'aimèrent

et Silvia se retrouva enceinte...

Elle parvint, non sans peine à cacher son état

accoucha de deux beaux garçons.

Amulius, ayant appris la naissance des jumeaux donna l'ordre de les tuer.

Le soldat chargé de cette mission fut attendri, et, plutôt que de les tuer, abandonna les deux enfants au bord du Tibre. Ils avaient ainsi une petite chance d'être recueillis par quelqu'un, un berger par exemple, qui se rendrait au bord du fleuve.

Le soir vint. Personne n'était passé. C'est alors qu'une louve, attirée par les vagissements des nouveau-nés, s'approcha. Elle venait de perdre ses louveteaux et ses mamelles la faisaient souffrir.

Alors, plutôt que de les dévorer, elle les emporta dans sa tanière et les nourrit.

Les deux enfants grandirent, puis fondèrent la ville de Rome. Ils se nommaient Romulus et Rémus.

C'est la louve, leur mère adoptive qui est, aujourd'hui encore, l'emblème de Rome.

A noter : en latin, le mot

LUPA

signifie "LOUVE"

mais aussi (mais surtout ?)

il signifie

"PROSTITUEE"

 

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LE SIEGE DE PARIS EN 1870

1870, Sedan, le 2 septembre, l'Empereur Napoléon 3 et Mac Mahon capitulent devant les armées prussiennes. L'Empire, le second, s'effondre, la France est vaincue.

Mais les armées prussiennes continuent leur avancée, et le 27 octobre, c'est au tour de Bazaine de capituler. Ils ne seront arrêtés que sur la Loire.

Un gouvernement provisoire s'est formé (le 4 septembre) qui s'est vite replié sur Tours d'abord puis sur Bordeaux (le 3 novembre).

Entre temps, l'armée prussienne encercle Paris (à partir du 19 septembre). Le siège durera longtemps, jusqu'au 28 janvier...

Les Parisiens parviennent, grâce à des ballons, à envoyer des messages, des paquets à l'extérieur. Le 9 octobre, ils envoient même Gambetta, un homme grand et fort, pour demander du secours.

Le siège est terrible. Les parisiens ont décidé de tenir jusqu'au bout, jusqu'à l'arrivée des renforts. Les vieux, qui ont connu l'occupation de la ville par les Cosaques, les Anglais, les Prussiens (déjà) et les Autrichiens en 1814, en font une telle description que tous sont bien décidés à ne pas céder.

Bientôt, les vivres viennent à manquer.

Que faire ?

Se rendre ?

Il n'en est pas question.

Alors, on cherche. Tout ce qui peut servir de nourriture est mis dans les assiettes.

On mange les chiens,

on mange les chats,

on mange les rats,

on mange les animaux du Jardin des Plantes : les singes

les lions

les zèbres

l'éléphant

les girafes...

Et, lorsque, vraiment, il n'y a plus rien à manger, lorsque les gens commencent à regarder leurs voisins et voisines en imaginant à quelle sauce ils seraient le plus savoureusement, le plus délicieusement accommodés...

On se rend enfin.

Les Parisiens devaient connaître, dès le 20 mars, un nouveau siège : les Versaillais, fidèles au gouvernement voulaient reprendre la ville aux révolutionnaires de la commune.

 

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