EXPLORATION

L'homme dominait cette région
Dont il préparait l'exploration.
Il regardait le paysage qui était là :
Jamais il n'avait contemplé tel panorama !
Ayant épuisé les plaisirs offerts à sa vue,
Il commença son expédition
Décidant d'aller au gré de son imagination,
De sa fantaisie parfois farfelue.
Il alla d'abord très vite un peu partout,
Goûtant les fruits, courant comme un fou :
D'abord une fraise juteuse et odorante,
Puis deux oranges fermes et palpitantes,
Ici deux cerises au goût étonnant,
Là une figue fraîche au parfum troublant.
A toutes les sources, il se désaltéra,
S'enivrant de liqueurs qu'il ne connaissait pas.
Puis, plus lentement, il reprit son voyage,
Ne négligeant aucun lieu, aucun passage,
S'enfonçant dans les vallées fertiles,
Pénétrant par des voies plus difficiles.
Enfin, le corps moite, il s'abattit ;
Epuisé de plaisir, il s'endormit.
Si je te dis que je rêve parfois
D'être ton explorateur, rien que pour toi,
Seras-tu amusée, scandalisée, gênée, tentée ?
Suis-je sérieux ou ne fais-je que plaisanter ?



VER DE TERRE

Il était un ver de terre,
Tout petit, tout fluet,
Un gringalet de ver de terre.
Il ne présentait aucun intérêt
Pour un quelconque pêcheur,
Non plus que pour un autre prédateur :
Il é‚tait bien trop menu, trop petit.
Mais qui l'eût cru ? Qui l'eût dit ?
Il était très amoureux.
Une étoile, belle, brillant dans les cieux
Avait attiré‚ son regard timide.
Chaque nuit, du bord de son trou,
Il contemplait son éclat limpide.
Il n'était pas assez fou
Pour imaginer qu'une nuit elle pourrait
Le voir, lui le petit, le remarquer.
Pourtant, cette nuit-là, il crut
Qu'elle l'avait enfin vu.
Elle brillait d'un éclat particulier
Semblait lui sourire, l'encourager.
Aussitôt, le petit ver se mit
A échafauder des projets d'avenir.
Il se voyait partageant ses nuits,
Et ses jours. Il se surprit à rire,
Ce qui lui arrivait rarement
(Une vie de ver, c'est plutôt attristant).
Il avait tout combiné‚, tout calculé
Pour accueillir la belle dans son terrier,
Pour lui donner le fond de son cœur,
Pour lui faire connaître le bonheur.
Au moment où il se sentit prêt,
Il constata qu'elle s'était tournée
Vers un grand trou noir, un costaud,
Avec lequel elle partit sans un mot.
Le pauvre ver en ressentit du chagrin,
Il pensa que sa tristesse serait sans fin.
Mais, son étoile, il l'aimait tellement
Qu'une seule pensée l'obsédait, tout le temps :
Il voulait la savoir heureuse, très,
Et toujours il l'attendrait.

 


UNE LETTRE POUR TOI

J'hésite, vais-je te faire cet envoi ?
T'écrire, je le sais, je n'en ai plus le droit,
Puisque, pour toi, je suis hors-la-loi.

Comme au tribunal, ce soir, je me pourvois,
Je te demande d'abroger cette dure loi
Qui m'a retiré toute ma joie.

Tu vas, en me lisant prendre un air narquois ;
J'imagine ton fin, ton joli minois
Sourire, ou même pire, de mon désarroi.

A cette pensée, je suis empli d'effroi,
Je pleure, je crie, j'en perds la voix,
Jusqu'au sang je ronge mes doigts.

En toi, pourtant, j'avais placé ma foi,
Ne me demande surtout pas pourquoi,
Mais je rêvais de te voir dans mon chez-moi.

Ne crois pas que je t'imagine un cœur froid,
Mais il n'a jamais vraiment battu pour moi :
Je me suis montré par trop maladroit.

Je te fais cependant cet envoi,
Je t'écris, même si je n'en ai plus le droit,
Même si, pour toi, je suis hors-la-loi.



PREMIERE FOIS

Et ce fut notre premier baiser
Et ton sourire transformé
Tes yeux soudain illuminés
Je t'ai sentie t'abandonner

Alors les premières caresses
Mon émotion ma maladresse
La découverte de ton corps
Un moment vrai un moment fort

Ta blanche peau tes jolis seins
La fébrilité dans mes mains
Et encore des baisers longs
Et mes mains sur toi tes frissons

Mes mains qui voulaient tout connaître
Mes yeux qui voulaient se repaître
De toi allongée enfin dévêtue
Ma bouche explorait ton corps nu

La vie le temps et le passé
Avaient disparu envolés
Il ne restait sur tes draps blancs
Que toi et moi maintenant amants

Longtemps nous avons poursuivi
Cette exploration mon amie
Chaque caresse révélait
Que nos corps se reconnaissaient

Ces heures tendres cette douceur
Pour toujours gravées dans mon cœur
M'ont donné ma plus grande joie
Celle de te sentir toute à moi
Cette nuit pour moi la plus belle
L'as-tu aussi ressentie telle ?

 


CAPRICE ?

Je suis enfant gâté
Tout ce que je désire
Il faut me l'accorder
Je suis enfant gâté
Sans même vous le dire
Surtout sans quémander
Je suis enfant gâté
Ce que j'attends de vous
Vous l'avez deviné
Je suis enfant gâté
Cet amour un peu fou
Pourquoi le refuser
Je suis enfant gâté
Votre corps je veux prendre
Et votre esprit entier
Je suis enfant gâté
Je ne veux pas attendre
Je suis vraiment pressé
Je suis enfant gâté
Je vous espère… Venez !

 


CHAGRIN

Demain, ou peut-être après,
C'est sûr, je disparaîtrai.
Aujourd'hui, j'en ai assez :
Je ne peux plus me supporter.
Vivre dans ces conditions,
Vivre une vie sans passion
Partagée, je ne veux pas !
Je dois penser au trépas !
A moins que, heureuse chance,
Je veux encore un peu l'espérer,
Vienne dans mon existence
Une femme qui voudra m'aimer.



PAROLES... PAROLES...

Je me trouvais par trop petit
Et tu me consolais ainsi
Lorsque l'on a du sentiment
Il n'est nul besoin d'être grand
Et tu m'expliquais que l'amour
De carrefour en carrefour
Atteint toujours sa cibl'au cœur
Sans en mesurer la hauteur.

Je ne m'estimais pas très beau
Alors tu me disais ces mots
Crois-tu qu'avec un catalogue
On puisse nouer un dialogue
Fair' l'amour, avoir du plaisir
On peut éprouver du désir
Non pour une tête d'acteur
Mais pour un homm'ayant du cœur.

Et ma voix que je n'aimais pas
Et tu répondais à cela
Qu'à un disqu' on ne peut parler
Que tu trouvais à m'écouter
Du plaisir et de l'agrément
Tu en trouvais le son charmant
Si je n'avais rien d'un crooner
J'avais la voix d'un séducteur.

J'avais envie de répliquer
Tes paroles sont très sensées
Mais tu n'as jamais eu envie
De venir chez moi dans mon lit
Tes discours pour que je les croie
N'aurait-il pas fallu ma foi
Les mettre toi-mêm'en pratique
Ils sont seulement théoriques.




ATTENTE.ESPOIR ?

Quand ton voyage sera terminé,
Quand, enfin, tu seras rentrée,
Quand tu reviendras dans mes bras,
Je te serrerai fort contre moi.
Tu me manques, crois-moi,
J'ai très envie de toi,
De te revoir, dans ma maison,
Ou dans la tienne ; c'est selon.
Je voudrais te voir, te parler ;
Sans ta présence, mes soirées
Sont longues, interminables,
Tant que c'est incroyable.
Je serai encore plus doux
Que dans tes rêves les plus fous.
Je te donnerai toute ma tendresse,
Je te couvrirai de mes caresses...




ATTENTE.ESPOIR (bis)

Je t'ai promis
Je tiendrai bon
Mais je t'en supplie
Que ce ne soit pas long
J'essaie de ne pas penser à toi
Je tente de voir clair en moi
C'est difficile tu sais
Mais j'essaie j'essaie
Cet exil consenti
Est lourd à supporter
Que va-t-il en résulter
En attendant réfléchis
Le téléphone est silencieux
Hélas mais souvent
Je l'entends
Tant je suis anxieux
Encore une fois je t'en prie
Rassure-moi... ma chérie
Au plus tôt
L'attente est longue… trop.



RESIGNATION

Il m'a fallu longtemps,
Mais j'ai compris maintenant :
Il me faut abandonner
Les projets que j'avais formés,
Ils ne se réaliseront jamais,
Je le sais désormais.
Je ne suis pas amer, rassure-toi,
Bien au contraire, crois-moi.
J'envisage un autre avenir,
Je voulais aujourd'hui te le dire.
Tu n'as pas à t'inquiéter,
Mon désir sera "oublié".
Je t'aimerai tout autant...
Mais différemment.



PORTRAIT

Elle n'a rien d'une lycéenne
Semble, au contraire bien vieille,
Elle a une drôle de dégaine
Après avoir trop caressé la bouteille.
Elle a souvent mauvaise haleine,
Sent le jus de la treille ;
Son langage est souvent obscène
Même pendant son sommeil.
Elle a un début de bedaine,
Son nez est rouge vermeil
Les bars sont son domaine,
Elle ne voit jamais le soleil.
Malgré tout, elle est sereine,
Et n'accepte aucun conseil.
D'elle, j'avais rêvé monts et merveilles
Des mots amers me viennent...



LA PAGE BLANCHE.

Aucune idée ne me vient
Je cherche et ne trouve rien
Je voudrais t'écrire un poème
Pour te dire combien je t'aime
Je voudrais faire une chanson
Pour crier au monde ma passion
Je voudrais sur les radios
Clamer "JE T'AIME" bien haut
Mais aucune idée ne me vient
Je cherche et ne trouve rien.



KLEENEX

A-t-on jamais pensé
A ce que ressentait
Un mouchoir en papier ?
Lorsqu'on est enrhumé,
On est content de le trouver
Le mouchoir en papier.
Quand le rhume est achevé,
On s'empresse de le jeter,
Le mouchoir en papier.
Pendant qu'on l'utilisait,
Il était heureux, comblé,
Le mouchoir en papier.
Mais, dans la boite à déchets,
On ne le voit pas pleurer,
Le mouchoir en papier.
Je suis content car tu es gaie ;
Tu n'as plus l'utilité
D'un mouchoir en papier.
Mais je ne puis que regretter
L'époque où je te servais
De mouchoir en papier !



COUP DE FOUDRE ?

La sonnerie retentit,
Les couloirs s'emplissent de cris
Joyeux ; la journée est finie,
Demain, ce sera mercredi.
Le rang avance lentement,
Les enfants sont bruyants.
Derrière eux, le pas traînant,
Marche leur enseignant.

Pour lui, la journée n'est pas achevée ;
Il doit accomplir encore une corvée :
Recevoir une maman ! Quelle plaie !
Mais il faut bien y passer.
Il n'a pas confiance en lui,
Il accumule les soucis,
Et se demande quels ennuis
Cette femme lui apporte aujourd'hui.
Ils arrivent sous le préau.
Les enfants, vol de moineaux,
S'élancent. "Pas trop tôt !"
Pense l'instituteur, le moral à zéro.
Soudain, c'est l'éblouissement !
Son élève a rejoint sa maman.
L'homme a le regard fixe, éloquent :
Il a été séduit. Entièrement.
Il regarde la Dame s'avancer,
Admire sa silhouette élancée,
Les yeux joliment maquillés,
Ce sourire qu'il voudrait baiser.
Elle est devant lui maintenant.
Il ne sait que dire. Sincèrement
Il n'ose pas, il n'osera probablement
Jamais lui dire ce qu'il pense vraiment.
Alors, il lui parle de sa fillette,
De son travail plus qu’honnête,
De son petit défaut : elle est pipelette,
De choses sérieuses enfin. Qu'il est bête !
Et puis elle part ; il la suit des yeux,
Se demandant s'il n'est pas amoureux.
Déjà, il forme des vœux
Pour qu'elle veuille le rendre heureux.



INSOMNIE

Il ne dort pas, il pense à elle.
Depuis trop longtemps il est sans nouvelles.
Mais il ne se résigne pas à l'avoir perdue,
Il sait qu'un jour, un jour prochain,
Elle lui tendra à nouveau les mains :
Elle, son amour, sera enfin revenue.
Il est tard, la nuit est bien avancée.
Allongé sur le dos, il a un livre devant lui,
Mais il ne lit pas, incapable de se concentrer,
Il ne pense qu'à elle, elle qui l'a fui.
Il se fait des reproches, sans cesse,
S'accusant de tous les maux, de faiblesse,
Comme chaque jour, comme chaque nuit
Depuis ce soir de juin, ce soir maudit.
Elle l'avait appelé à son secours,
Implorant qu'il vienne, par amour,
La chercher, l'emmener dans son logis.
Il avait répondu : "Je viendrai samedi."
Ce retard était-il à l'origine de cette rupture ?
L'avait-elle trouvé tiède, trop peu sûr
Pour accepter de partager son existence ?
Il y pensait souvent, sans complaisance.
Mais, ce bruit ? N'a-t-on pas sonné ?
Il se précipite à la porte : il a encore rêvé.



REVEIL

Bonjour, ma chérie.
Comment s'est passé
Votre somme, pelotonnée
Dans votre lit ?
Il est temps de vous lever !
Avez-vous bien dormi
Et joliment rêvé,
Mon trésor joli ?
Que je vous embrasse !
Vite ! Dans mes bras !
Chut ! Pas de grimaces
Et ne rouspétez pas !
C'est samedi, ma belle !
Toute la journée samedi !
Cette journée nouvelle,
C'est le paradis !
Allons, venez ma mie,
Soyez donc plus leste !
Mais vos yeux jolis
Demandent la sieste ???
Retournez au lit !!!
Je vous suis !



TENDRESSE

Ma fiancée
Je lui donne des baisers
Encore des baisers
Toujours des baisers
Sur les joues des baisers
Dans le cou au poignet
Sur les yeux sur le nez
Sur la bouche sur les pieds
Des milliers de baisers
De tendres baisers
Des baisers ensoleillés
Pour la réveiller
Des baisers pleins d'arrière-pensées
Pour la chatouiller
Des baisers pour déchaîner
Sa sensualité
Des baisers...



BONJOUR

Comment ça va chez vous ?
Très bien, rassurez-vous.
Vos enfants ont-ils grandi ?
Suffisamment, merci.
Et avec les repas ?
Je me débrouille, ça va.
Et le linge, pas trop de soucis ?
Je le lave à la machine chaque nuit.
Et la vaisselle ?
Elle étincelle.
Le repassage enfin ?
Au fur et à mesure de mes besoins.


Vous êtes gentilles mesdames
De penser à moi ainsi,
Mais y aura-t-il une femme
Pour me demander comment est mon lit ?



DEGUSTATION

Dans mes mains je la prends,
Je la caresse doucement,
Je la frôle, je la sens :
Elle exhale un parfum troublant.
Je lui retire délicatement
Son joli vêtement,
Puis, après quelques instants
Passés à l'effleurer passionnément,
Je la croque à belles dents
Mon orange au goût piquant



OBSESSION

Chaque matin, à mon réveil,
Je pense à toi.
Chaque nuit, dans mon sommeil,
Je pense à toi.
Dans ma voiture, en roulant,
Je pense à toi.
Chaque midi, au restaurant,
Je pense à toi.
Toute la journée, en travaillant,
Je pense à toi.
C'est en fait tout le temps
Que je pense à toi...



LA BELLE AU BOIS DORMANT

Le prince réveilla la belle au bois dormant,
Ils vécurent heureux, eurent beaucoup d'enfants,
Mais, très vite, la belle, déçue, décida
De se rendormir. Une longue année passa.
C'est un séducteur qui donna le doux baiser :
La belle s'éveilla, troublée, émoustillée.
Mais, très vite, elle s'aperçut qu'elle n'aurait jamais
L'exclusivité de cet homme qui n'était
Simplement capable de penser qu'à lui seul.
Et très vite la belle laissa ce mec veule
Et se replongea tristement dans le sommeil.
Un poète arriva, promettant des merveilles.
Avant que de déposer sur la jolie bouche
Le baiser qui rendrait la belle moins farouche,
Il la caressa, la chatouilla de ses mots,
Lui laissant espérer un bonheur long et beau.
La belle ouvrit les yeux, sourit au beau monsieur,
Et se réveilla dans ses bras. Ils furent heureux.
Mais la belle ne pouvait pas imaginer
Combien grande était cette sensibilité
Qui, au début, l'avait profondément troublée.
Un mot, et elle sentait l'homme perturbé.
Ce n'était pas une vie de tout repos,
Car, des angoisses, le poète en avait trop.
La belle craignait, en cela on la comprend,
De faire souffrir cet insensé permanent.
Un jour, cependant, elle découvrit le moyen
De l'apaiser. Ils vécurent alors, enfin,

… … …Très heureux.

 


TENDRESSE FAMILIALE

Chaque soir, quand ils sont endormis,
Je les regarde dormir dans leur lit,
Et je tente d'imaginer
A quoi leurs rêves sont consacrés.
Virginie, sérieuse et rangée,
Rêve de bonnes notes alignées,
De récompenses méritées.
Je le vois à son air satisfait.
Florence, ma petite fofolle,
Ne rêve bien sûr pas d'école.
Cela ne va pas avec son rôle.
Elle rêve de riens, de bricoles.
Anthony, le timide, toujours inquiet,
Rêve de victoires, de succès,
Qu'il obtient avec des jouets.
Son sourire est bien plus gai.
Bénédicte, mon tout petit bébé,
Joue, dans ses rêves, à la poupée,
Se gave de bonbons, de dragées,
De câlins, de bisous échangés.
Chaque soir, quand ils sont endormis,
Le les regarde dormir dans leur lit
Et je tente d'imaginer
A quoi leurs songes sont consacrés.
Quant à moi, je rêve un peu d'eux,
Mais, surtout, de nous deux.
Mes rêves ne sont pas du tout sérieux...
Ils sont un délire amoureux.



GUERRE

Maudit inconscient
Je croyais t'avoir vaincu
Mais soudainement
Tu as réapparu
Il a suffi de presque rien
Un tout petit événement
Et jusqu'au petit matin
J'ai souffert inutilement
Il me faut t'écraser
Reprendre confiance en moi
Parvenir à me contrôler
A dominer mes émois
Dans cette lutte acharnée
Mon amie tente de m'aider
Mais c'est chose malaisée
Je me laisse effrayer
Par des terreurs sans objet
Elle finira par ne plus m'aimer
Je l'aurai bien cherché
Pardonne-moi chérie
Pour mes défauts infinis
J'ai confiance en toi
Mais il est plus fort que moi
Cet inconscient maudit
Contre lequel je lutte chaque nuit...



DESIR SECRET

Je voudrais être à tes côtés
Pour te soigner,
Te faire avaler
Sirops et comprimés,
Vitamines et cachets,
Calmants et sachets
Faire tes piqûres
A toute allure,
Baigner ton joli front
Perlant de sueur. Allons,
Un bon mouvement !
Dis-moi maintenant
De venir
T'aider à guérir,
Et j'accourrai, armé
D'un équipement entier.
Les microbes n'oseront pas
Me résister... Je ne veux pas.



QUESTIONS

Veux-tu vivre avec moi,
Mariés ou autrement?
Penses-tu quelquefois
A nous dans dix ans?

Veux-tu un enfant,
Un petit bambin charmant
Qui viendrait au matin
Nous faire un petit câlin?

Veux-tu toutes ces joies
De la vie à deux?
Nous serions très heureux
Ensemble. N'est-ce pas?



AVEU

Ce sentiment très doux
Qui existe entre nous,
Que l'on prenait pour de l'amitié,
Il est plus fort que je ne croyais.
Cette tendresse, faut-il la nommer?
Nous devons beaucoup réfléchir
Car nous n'avons pas le droit,
Si tu éprouves pour moi
Un sentiment, de nous désunir.
Ces quelques jours de bonheur
Sont pour toujours dans mon cœur,
Et je voudrais les prolonger
Pendant de longues années.
Si vraiment nous nous aimons,
Nous trouverons la solution;
Elle existe certainement.
Cherchons-la objectivement!



ESPOIR ?

Des mois ont passé
Depuis que je t'ai rencontrée
Des mois d'une belle amitié
Qui, peu à peu, s'est imposée
Comme un vif attachement,
Un très beau et profond sentiment.
Pour ma part, je veux te garder,
Pouvoir, longtemps, continuer
A te chérir. Crois-tu pouvoir
Cette fois-ci me croire?
J'entrevois une solution...
Il faudra que nous en parlions.
Peut-être pourra-t-elle te satisfaire?
Peut-être, alors, ce serait bien...
Nous pourrons alors faire
Que notre bonheur n'ait pas de fin.



GRAINE DE BONHEUR

Nous avons fait germer
Au plus profond de nos cœurs
Un joli petit bonheur
En ce mois de février
Le mois de mars est arrivé
Et avec lui ses giboulées
Ne laissons pas notre amour périr
Et offrons-lui un bel avenir
Dès aujourd'hui un bel été
Fait pour durer toute l'éternité...



LE PETIT CHAT

Je suis petit
Je suis gentil
Tout me plaît
J'aime jouer
Courir sauter
Et aussi grimper
Tu ne dois jamais
Me gronder
Même si je fais
Des bêtises
Trop de bêtises
Explique-moi
Ce que tu attends de moi
Et je saurai
Le réaliser
Dans mes yeux
Langoureux
Tu peux lire
Sans rire
Combien je t'aime
Combien je t'aime

Je jure sur mon pelage
D'être le plus sage
De tous tes chats
De tous tes chats...



DECEPTIONS

J'avais rêvé
De te trouver
A mon arrivée
Dans mon escalier
Tu n'es pas venue
Je suis déçu
J'attendais
D'être appelé
Pour aller
Te chercher
Tu n'as pas voulu
Je suis déçu.



PARAPSYCHOLOGIE

Je fais maintenant un essai
De transmission de pensée:
Je voudrais te faire savoir
A quel point j'ai besoin de te voir.
Ce sacrifice auquel j'ai consenti
Me pèse. Je t'en prie,
Appelle-moi ce soir !
J'attends ; j'ai l'espoir.
J'ai beaucoup réfléchi,
Analysé, et j'ai trouvé.
J’espère que toi aussi,
Tu es parvenue à te rassurer...
J'ai besoin de toi...
Toujours avec moi...



UNE NORMANDE...

Elle est belle dit-on
Respectons cette opinion
Ses cheveux ont l'aspect
De la ficelle effilochée
Elle possède que c'est beau
Un visage rond et rougeaud
Ses yeux d'un bleu délavé
Ne montrent aucune gaieté
Soigneusement elle entretient
Un embonpoint plus que certain
Ses hanches de poulinière
Surmontent un énorme derrière
Elle a un peu plus de trente ans
En paraît plus aisément
Je t'en prie chérie pas de bêtise
Je ne veux pas que tu te "normandises"



PROMESSES

Veux-tu vivre avec moi?
Toujours? Souvent? Parfois?
Veux-tu te réveiller
Chaque jour à mon côté?
Je suis sûr de moi chérie
En t'offrant de partager ma vie,
Aussi longtemps que tu le voudras,
De la manière que tu souhaiteras...



EMOUVANT ?

Penser à une jolie fille, c'est plaisant;
Penser à son corps dénudé, c'est troublant;
Penser à ses baisers, c'est enivrant;
Penser à ses caresses, c'est exaltant;
Penser, penser seulement, c'est frustrant!
Passer une journée avec toi, c'est charmant;
Te couvrir de baisers, c'est affolant;
Te regarder, te caresser, c'est sidérant;
Avoir des pensées parasites, c'est mutilant;
Ne pas pouvoir te satisfaire, c'est humiliant!
Quand je suis avec toi, tu me trouves séduisant;
Quand nous bavardons, tu me trouves intéressant;
Quand je dors avec toi, je suis caressant;
Mais quand je suis décevant, pantelant,
Alors tu me trouves... déconcertant!!!



PROMESSES

Des monts et merveilles
Chaque nuit dans mon sommeil
Je les envisage pour nous deux
Tant je suis désireux
De t'offrir un vrai bonheur
Qui réjouisse ton cœur.

Des mots amers viennent
A mes lèvres par dizaines
Quand je pense à l'incertitude
Qui m'enfonce dans ma solitude
Tu me vois alors inquiet troublé
En un mot déconcerté.

Des monts et merveilles
Sous un radieux soleil
Nous en vivrons sûrement
Nous serons alors certainement
Un couple des plus charmants
Vivant un bonheur rayonnant.



LA PLUIE

Il m'arrive parfois d'être gai
Mais ma joie est noyée
Par la pluie
De Normandie
Une fille qui passe un sourire
Sont effacés sans coup férir
Par la pluie
De Normandie
Quand le soleil veut se montrer
Il est aussitôt caché
Par la pluie
De Normandie
Quand je pense au pays où je suis né
Mes regrets sont avivés
Par la pluie
De Normandie
Mon imagination autrefois fertile
A été rendue stérile
Par la pluie
De Normandie
J'avais de l'humour avant
Mais il est fondu maintenant
Par la pluie
De Normandie
J'ai tenté de nouer des amours
Mais elles sont effacées toujours
Par la pluie
De Normandie
Si les Normands sont si froids
C'est qu'ils sont mouillés comme moi
Par la pluie
De Normandie
Mais un jour je partirai
Je ne serai plus trempé
Par la pluie
De Normandie
Une nouvelle vie je connaîtrai
Et celle-ci ne sera pas gâchée
Par la pluie
De Normandie
Je ne garderai pas en mémoire
Ces années où mes espoirs
Se sont évanouis
Sous la pluie
De Normandie.



CONFIANCE ???

Une première déception
Un premier découragement
Cela s'admet dans le fond
On les supporte aisément
Quand viennent les seconds
Déjà tout tourne moins rond
Et à l'arrivée du troisième
Si l'on sent pointer le quatrième
Puis le cinquième le sixième
Ainsi jusqu'au énième
On ne sait plus que penser
On se met à moins aimer
On redoute de faire des propositions
De crainte d'avoir une déception
Les projets sont abandonnés définitivement
Quand on atteint le plus profond découragement.

Un refus ça n'a l'air de rien un tout petit refus
Bien vite on l'oublie on n'y pense plus
On ne mesure pas les dégâts
Qu'il a pu faire chez l'autre n'est-ce pas
On se sent bien à l'aise sans remords
Mais l'autre souffre on lui a dit non encore
Ce n'est pas la première fois que telle mésaventure
Lui arrive ainsi le veut sa nature
Il appelle le refus comme d'autres la chance
Il passe de déceptions en souffrance
Et l'on s'étonne que se passe-t-il
Pourquoi se referme-t-il
Il boude et cela surprend
Cela choque c'est irritant

Et pourtant...




ECHEC SCOLAIRE ET MEDECINE

Savez-vous que le petit Léon
Tous les soirs regarde la télévision
Et qu'il est fatigué
A l'heure de venir travailler
Appelons le médecin
Lui il saura bien
Le soir mettre l'enfant au lit
Il est assez malin pour ceci

J'ai vu que le petit Gaston
N'apprend jamais ses leçons
Rien n'y fait ni punitions
Ni encouragements ni félicitations
Appelons le médecin
Lui il saura bien
Donner l'envie de travailler
Il est assez futé pour y arriver

Le père du petit Lucien
Est parti avec une catin
L'enfant ne fait rien à l'école
Sa maman toujours se désole
Appelons le médecin
Lui il saura bien
Remplacer le papa
Il est assez puissant pour cela
Assez puissant pour...


LE C.R.S. POETE

Il allait l'air de rien
Sa matraque à la main

Le pistolet à la ceinture

Rêvant de littérature.

Il ne frappait jamais

Qu'en récitant "Musset"

Et ponctuait ses coups de feu

De poèmes amoureux.

Tout au long de ses veilles

Il lisait "Corneille"

Et poursuivait les bandits

En écrivant des poésies.

Il verbalisait souvent

Et ses rapports naturellement

Etaient faits de jolis vers

La note n'en était pas plus légère

La note n'en était pas plus légère.




DEUIL

Une petite imprudence,
Et, quelle malchance !
La jeune femme est décédée :
Un camion en a fait de la purée !
Que je suis triste à présent!
Mais, pourquoi exactement?
Est-ce à cause de sa disparition?
Ou parce que j'aurai ses chats en pension?




ECHECS SENTIMENTAUX

Dans la rue, j'ai rencontré
Une jeune femme, une beauté,
Mais elle ne m'a pas remarqué :
Je ne lui plais pas!
A la banque, une employée,
Assise à son guichet...
J'ai tenté de l'intéresser:
Je ne lui plais pas!
Dans le train, la belle voyageait,
Assise à mes côtés ;
Entre elle et moi, rien ne s'est passé :
Je ne lui plais pas!
Au travail, je me souviens, elle était
Charmante. Pour elle, j'éprouvais
Un certain sentiment... non partagé :
Je ne lui plais pas!
Peut-être aux hommes vais-je m'intéresser ?
Avec eux, j'aurai, qui sait? du succès,
Et ils me trouveraient...
Non, Monsieur, je ne veux pas!!!




EN GUISE D'ADIEU

Au revoir et bonnes vacances ;
Vous les passerez quelque part en France
Ou ailleurs. Vous êtes sans doute très gais,
Un peu tristes aussi, j'en suis persuadé.
Comme vous, je serai triste et gai
Comme toujours en fin d'année ;
Comme je l'étais pendant mon enfance ;
Au revoir et bonnes vacances.
J'emporterai le souvenir
D'une classe qui aimait rire
Mais aussi travailler.
Plus tard, je me souviendrai
De vous tous, avec qui j'ai passé
Une de mes meilleures années.
Réussissez tous votre scolarité !
Pour l'instant, passez un excellent été.




A
FFIRMATIONNE

Je t'aime, je le fredonne,
Je le chante, je le claironne,
Partout, je le crayonne
Et toi, douce friponne,
Tu discutes, tu raisonnes,
Tu dis que je m'illusionne,
Sans cesse, tu me soupçonnes
De rêver. Cela me chiffonne ;
Crains-tu que je ne t'abandonne ?
Si c'est cela, questionne,
Montre-toi encore plus tatillonne,
Il faut que tout se solutionne.
Je veux que tu sois ma pigeonne,
Que, dans mes bras, je t'emprisonne,
Que, contre moi, tu te pelotonnes,
Que, sous mes baisers, tu ronronnes...
Cesse donc d'être bougonne,
Redeviens vite la mignonne
A qui je tresserai des couronnes...
Celle que j'aime et qui me passionne !




LA VIEILLE FILLE

Malgré sa maturité, elle est mignonne,
Possède un visage de jeune madonne;
Sa peau est lisse, le serait trop,
S'il n'y avait, originaux,
Quelques boutons attardés
De son interminable acné.
Dans le vert bronze de ses yeux,
On peut lire, tant ils sont lumineux,
La fraîcheur de son âme,
La sincérité qu'elle proclame.
Mais on voit, dans son sourire,
Beaucoup d'amertume s'inscrire :
Ce qu'elle a vécu n'a pas été,
Loin s'en faut, ce qu'elle avait souhaité.



AMBERT
Dans la montagne, au-dessus de la ville,
On n'entend plus, j'en suis navré,
Les marteaux des papetiers.
Tout au cœur de la ville,
Un grand musicien est né.
Son nom: Emmanuel Chabrier.
La Dore, qui traverse la ville,
Murmure, si l'on prête l'oreille,
Le nom de Pourrat, poète des merveilles.
Quel doux charme a cette ville
Sise au cœur du Livradois
Dans une petite vallée parmi les bois!
Si, un jour, vous venez dans cette ville,
Ne manquez pas de faire, comme Les Copains,
Le tour de la mairie qui inspira Jules Romains.




A L'HOPITAL

Dors tranquille mon bébé
Papa est à côté de toi
Je te regarde apaisé
Tu suces ton doigt
Tu as mal je le sais
Et pourtant tu es gâté
Car bientôt sûrement
Sera fini ton tourment
Pour moi je ne sais pas
Quand ma tristesse finira
Celle que j'aime m'oublie
Penser que c'est fini
Rend ma solitude plus présente
Solitude triste amante!

 


VEYRE-MONTON

J'ai quitté, voici plus de vingt ans,
Ma maison, mes amis, mes parents,
L'endroit où j'ai passé mon enfance,
Et j'ai sillonné la France.
J'ai vécu toutes ces années
A chercher un nouveau foyer,
Un nouveau lieu où je me plairais.
Ce ne fut pas sur la route de Louviers,
Ni à Versailles, à l'ombre du château,
Ni dans aucun lieu, même beau,
Et j'ai gardé cette nostalgie,
Ce regret de mon pays.
J'ai découvert, à l’arrière-saison,
A quelques lieues de Clermont,
Un vieux village de vignerons
Enraciné au flanc d'un mont.
Peut-être, là, vais-je me plaire?
Alors, ce sera là, avec ou sans partenaire,
Que je m’arrêterai pour de bon,
Dans ce village de Veyre-Monton...

 


UNE NUIT COMME TANT D'AUTRES

Cassée ma nuit! Brisé mon sommeil!
Achevés les doux rêves de soleil!
Un méchant songe est arrivé,
Un cauchemar qui m'a réveillé !
Halte! Je vous en prie!
Evitez de ruiner mes nuits,
Mauvaises pensées que j'ai si souvent !
Achevez de m'imposer vos tourments!
Reviens! Reviens, sommeil!
S'il te plaît, paisible jusqu'au réveil!

 


AVENIR

Je ne serai jamais vieux
Je partirai avant
J'en choisirai l'instant
Je ne serai jamais vieux
Lorsque mes enfants auront grandi
Quand mon devoir sera accompli
Je ne serai jamais vieux
Je quitterai cette terre
Je quitterai cet enfer
Je ne serai jamais vieux
Parce que je n'en peux plus
Parce que la vie m'a déçu
Je ne serai jamais vieux
Parce qu'elle l'emporte toujours
La raison plus forte que l'amour
Je ne serai jamais vieux.
Jamais. Jamais !

 


AU PASSE

Notre histoire a commencé
Voilà bien des années,
Un soir, un très beau soir d'été;
Mais tu étais apeurée:
Et tu m'as repoussé.
C'est pourquoi j'en ai épousé
Une autre, sans vraiment l'aimer.
Ce fut un échec, un mariage raté.
Nous avons fini par nous quitter.
C'est alors que je t'ai retrouvée.
Bien que le temps ait passé,
Tu m'as laissé supposer
Que tu ne m'avais pas oublié.
Mais, cette fois encore, tu m'as repoussé.
Aujourd'hui, je vis esseulé.
Ai-je le droit d'espérer?

 


RESERVE

Je ne vous ai rien demandé
Je me suis content‚ de vous admirer
De loin je n'ai jamais tenté
De vous dire que vous me plaisez
Peut-être par timidité
Par peur plutôt de vous effaroucher
Aujourd'hui je veux que vous sachiez
Penser à votre sourire m'a aidé
A vaincre le cafard au cours des soirées
Pénibles que j'ai traversées
Je n'ai jamais su ce que vous pensiez
Sans doute j'aurais dû oser
Mais j'ai préféré gagner votre amitié
Plutôt que de risquer
De vous perdre j'ai avoué
Je me sens confus gêné
Mais aussi soulagé
Après cet aveu vous souriez
Que dois-je penser
Vous vous moquez ou m'encouragez?

 


A MARJOLAINE

Chaque jour, j'attends Marjolaine,
Tout comme Brel attendait Madeleine.
Je sais, moi aussi, qu'elle est trop bien pour moi,
Néanmoins, je l'attends depuis deux mois.
Elle ne viendra pas, elle non plus!
Je le sais, j'en suis convaincu.
Mais je ne peux éviter d'espérer:
Les rêves, qui peut les arrêter?
Chaque nuit, je m'éveille en sursaut,
Au bas de mon lit je fais un saut:
J'ai cru entendre le téléphone sonner!
Ou bien, qu'à la porte on frappait.
Bien entendu, chaque fois, ce n'est que rêvé,
Tant je souhaite la voir arriver.
Mais Marjolaine ne viendra pas
Car elle sait qu'elle est trop bien pour moi.
Mais un jour, qui sait...

 


JE T'AIME

Il est des mots comme des idées
Certains ne doivent jamais être utilisés
"Je t'aime" ce mot si galvaudé
Si souvent tendrement échangé
On ne devrait jamais le prononcer
Rares ceux qui le disent avec sincérité
Rares aussi ceux qui veulent l'assumer
Qui ne craignent pas de se lancer
A l'aventure de tout abandonner.

 


COINCIDENCE !! COINCIDENCE !!!

Ils ne s'appelaient pas Laurent et Laurence
Pas plus que Florent et Florence
Il n'y avait pas là de coïncidence.
Chaque jour, à l'heure de la bectance
Ils parlaient avec truculence
Il n'y avait pas là de coïncidence.
Parfois, souvent plutôt, dans leur imprudence
On sentait comme une connivence
Mais ce n'était que coïncidence.
Lorsque, rompant les convenances,
Il laissait aller une flatulence,
Il n'y avait pas là de coïncidence.
Pourtant, compatissant à sa souffrance,
Elle tentait de cacher cette nuisance
Mais ce n'était que coïncidence.
Ils se tenaient parfois à distance,
Echangeaient des regards pleins d'indécence
Mais ce n'était que coïncidence.
Ne respectant aucune convenance
Ils parlaient ensemble de sa "puissance"
Mais ce n'était que coïncidence.
Malgré notre tendance à la médisance
Jamais nous n'avons dit avec assurance:
"IL N'Y A PAS LA DE COINCIDENCE"!!!

 


SATISFACTION PATERNELLE

Je suis content pour toi, mon fils!
Tu as obtenu une promotion.
Mais, quelle sera ton augmentation?
Je suis content pour toi, mon fils!
Tu as participé à un jeu télévisé.
Mais, ton voyage sera-t-il payé?
Je suis content pour toi, mon fils!
Ton divorce a été prononcé.
Mais, combien l'avocat t'a-t-il demandé?
Je suis content pour toi, mon fils!
Ton livre a été publié.
Combien va-t-il te rapporter?
Je suis content pour toi, mon fils!

 


LE BAIN

Hier, pour la première fois,
Ils se sont aimés: quelle joie!
Quelle découverte que la leur!
Leurs corps se reconnaissaient
Comme s'ils avaient été faits
L'un pour l'autre par leurs géniteurs.
C'est ensemble qu'ils se réveillent,
Qu'ils se sourient au sortir du sommeil.
Après un long moment de tendresse,
Après de multiples caresses,
Elle se lève pour aller prendre un bain.
Il la rejoint…

 


HIVER

Mon hiver a commencé
Voici des mois, en plein été ;
Un hiver glacial, glacé,
Que, malgré leurs qualités,
Malgré leur bonne volonté,
Quelques "Vies Privées"
Ne parviennent pas à réchauffer.
Je rêve de retrouver
Mon printemps de Février.

 


LETTRE

Oui, monsieur, c'est à vous que j'écris
Et vous en êtes tout surpris
Mais je dois vous avouer ici
Des pensées qui m'ont traversé l'esprit.
Votre épouse, quand je l'ai rencontrée,
M'a séduit, subjugué
Par sa grâce, sa beauté.
Alors, je vous ai envié!

 


UN CHIEN.

La jeune femme était jolie.
Elle aimait chiens et chats,
Militait, je crois, à la SPA,
Et menait gentiment sa vie.
Un jour, hasard heureux ou malheureux,
Elle rencontra un chien galeux,
Pelé, crotté, et en eut pitié.
Il n'avait rien pour lui,
Mais cependant elle s'attendrit.
Il en fut d'abord tout éberlué,
Mais, très vite, il s'accoutuma
Et dès lors, il imagina:
Il se voyait rester avec elle
Toujours; que la vie serait belle!
Mais il était trop exigeant,
Lui demandait tout le temps
De renoncer au monde, à la vie
De ne regarder d'autre chien que lui.
Elle gardait pourtant de l'amitié
Pour un chien de berger
Qu'autrefois elle avait soigné,
Parlait parfois à d'autres chiens pelés.
Irrité, jaloux, il la mordit
Plusieurs fois puis s'enfuit.
Très vite, il regretta, tenta de la revoir,
Mais pour elle, il était trop tard.
Elle ne voulait plus rien de lui,
Ne le plaignez pas, c'est un abruti!

 


1 7 8 9 - 1 9 8 9

Rois et Reines de tous les pays!
Et vous tous, sans en avoir le droit,
Vous, tyrans, assassins de la démocratie,
Ouvrez vos oreilles: il était une fois
Le Roi d'un grand état, plutôt généreux;
Un jour, il vit son peuple malheureux,
Tenta d'améliorer son sort, de l'écouter.
Il se montra maladroit, fut mal conseillé,
On fait des bêtises même avec la meilleure volonté
Ne parvint à rien et se trouva guillotiné.


TENTATIVE D’ADOPTION

Marjolaine et Bertrand Lognon
Voulaient absolument
Voir un petit enfant
Compléter leur union.
Ils essayèrent, c’est évident
La méthode inaugurée
Voici bien des années
Par nos ancêtres Eve et Adam.
Ce fut un échec complet,
Malgré leurs multiples essais.
Soupçonnant son cher Bertrand
D’être trop peu performant,
Marjolaine tenta avec des étalons
Choisis avec soin et attention
De satisfaire son envie
De se faire engrosser
Et, parfois, en une journée,
Subit sept à huit saillies.
Tous ses essais furent vains.
Ils s’adressèrent donc à un médecin
Qui tout testa,
Tout essaya,
Tout tenta…
Tout échoua.
Pas plus l’insémination
Que la transplantation
Ou in vitro la fécondation.
Il ne restait qu’une solution
Recourir à l’adoption.
Marjolaine et Bertrand
Se rendirent donc chez un vendeur d’enfants.
Qui leur proposa une fillette aux yeux bleus
Ou un garçon aux doux cheveux.
Quelle hésitation !
Quelle indécision
Comment choisir entre ces deux enfants?
" Prenez-les donc à l’essai , dit le marchand
Vous me rapporterez dimanche prochain
Le modèle qui ne vous conviendra point. "
Le marché ainsi conclu, Les deux jeunes parents
Rentrèrent à leurs appartements
Pour essayer à loisir leurs enfants
Et garder le plus performant.

Chipie, méchante, telle que souvent
On décrit les petites filles en bandes dessinées.
Une vraie peste, une gamine effrontée.
Le garçon ne valait pas mieux,
Méchant, capricieux,
Il se mettait en colère à tout instant
Contre la petite, contre ceux qui seraient ses parents…
Si bien que le dimanche venu enfin,
Marjolaine et Bertrand se rendirent au magasin
Et rapportèrent, dans leur emballage d’origine, les deux enfants
Pour les rendre, soulagés, au commerçant.
Celui ci s’étonna,
Interrogea…
Marjolaine et Bertrand répondirent sans hésiter :

On ne choisit pas entre la peste et le coléreux, vous savez ".


DEDICACE

Un homme est venu,
Un homme m'a sauvé
Du gouffre où je m'enfonçais.
Ce que j'étais devenu
Je vous le laisse imaginer :
Je n'avais plus aucun ressort.
Je n'attendais que la mort.

Je veux aujourd'hui remercier
Cet homme généreux et bon.
C'est lui qui a su trouver
Qu'en moi, il restait du bon.

Je ne l'oublierai jamais,
Quoi que je fasse, où que j'aille.
Il est celui qui m'a recréé :

Merci, Monsieur Rivaille.

 


AUTRE DEDICACE

Vous que j'ai admirés,
Vous que j'ai aimés,
Je ne cherche pas à vous imiter ;
Mes rares qualités
Sont insuffisantes pour espérer
Atteindre à votre notoriété.

Par ces quelques textes que j'ai créés
J'ai voulu dire tout ce que je hais,
Ce que j'aime, ce que j'ai regretté.
J'espère en l'avenir car je sais
Que le bonheur existe. Je l'ai croisé
Parfois, mais je n'ai pas su en profiter.

Toutes mes erreurs passées
Tous mes désirs insatisfaits
C'est en pensant à vous que je les ai
Transcrits en ces pages imprimées.
Mes maladresses, voudrez-vous me les pardonner
Vous qui êtes mes auteurs préférés ?

Vous êtes si nombreux que je ne puis vous citer
Tous, sans risquer d'oublier
Tel ou tel nom. Ou bien il me faudrait
Un annuaire complet.
Vous les poètes, m'avez enseigné
A aimer lire, à aimer rêver.

Et ces pages, je veux vous dédier
A vos Oeuvres, à vos succès.
Je n'ai point vos qualités,
Je veux seulement proclamer
La poésie, il faut l'aimer
Car elle est de la vie le reflet.


REGRETS

La guerre était finie depuis trois ans déjà,
Le pays revivait ;
Le bourg de Bertignat
Paressait au soleil. L'automne était très chaud,
Ma mère travaillait quand vinrent les douleurs
Qui annonçaient son fils.
Et je naquis sans heurt
On applaudit,
On s'extasia
"Oh! qu'il est beau
Il faut l'appeler Paul !
Non, Pierre
Non, François
Finalement, c'est Bernard qu'on me nomma.

Plus tard, on a dit : s'il est beau comme sa mère,
Il est, de plus, intelligent comme son père.
J'avais, paraît-il, beaucoup d'autres qualités
Estimé de l'instituteur et du curé,
Je pensais pouvoir bientôt conquérir le monde...

Hélas ! Je l'ai ratée mon entrée dans la ronde !



L'AUGMENTATION

Monsieur Dupont avait convié
Son patron à déjeuner.
Il comptait profiter
De cette occasion
Pour solliciter une augmentation
Qui ne pourrait être refusée.
Après un bon repas,
L'estomac plein, gavé,
Le patron n'oserait pas
Lui résister.
En outre, Madame Dupont
Possède un sourire charmant
Et l'éclat de ses dents
Ferait fondre un glaçon.

Ce jour là, c'est un gigot
Qui fut servi, un gros !
Mais, occupée à se préparer,
Madame Dupont le laissa brûler !
Et la démarche prévue
Se trouva perdue !
Malgré le sourire de Madame Dupont
Il ne fut point question d'augmentation !

Car, on le sait, rien ne sert de sourire, il faut rôtir à point



LES FOURCHES

Tout près de Saint-Amant
Il est un endroit charmant
J'aime à m'y promener
Un jour, je ty conduirai

Ne t'attends pas à un site grandiose
Ni à un vaste panorama.
A voir il n'y a pas grand chose
Mais je me sens bien à cet endroit.

J'aime à marcher sous les sapins
Du petit bois. Je sens fleurir
En mon esprit les bons souvenirs
Je me sens plus jeune enfin.

Je te ferai connaître un jour
Ce lieu chargé d'émotion
Là tu comprendras que l'amour
N'est pas fait que de renonciations.

Toi aussi mon fils, sans doute
Tu iras à ce col des Fourches
Pour rejoindre une belle amie
Que d'un sourire, t'aura séduit.

Peut-être alors de souviendras-tu
Que ton père aimait cet endroit
Que c'est là qu'il aurait voulu
Vivre et rester. Là. Dans les bois.



JE SERAI ROMANCIER

J'ai lu de nombreux romans

Il doit être aisé d'en faire autant
Je vais montrer mon talent
Parvenir au firmament
De la notoriété
A moi le Goncourt
La télé, l'argent, les amours
Une rame de papier
Et pour commercer
Il me faut une idée
Je prépare ma prose
Voyons pensons à quelque chose
Ça ne vient pas
Je ne me décourage pas
Peut-être qu'en marchant
Rien de rien c'est épuisant
Ça y est j'en ai une
Elle ne vaut pas une thune
Recommençons
Cherchons
Un sujet n'importe quoi
Mais ça ne m'inspire toujours pas
Je ne trouve pas de sujet
Je ne peux pourtant pas renoncer
Avant que d'avoir commencé
Ecrire c'est aisé
Surtout à la machine
Ecrire machine
Machine écrire
Une machine à écrire
Quel objet idiot
Et ce n'est même pas beau
Et -mon cerveau est vide
Je me sens tout stupide
Je me sens impuissant
Et pourtant un roman
Ça n'a rien de sorcier
R suffit d'avoir une idée
Et de la développer
Cherchons encore elle viendra
Toujours pas
Il est l'heure d'aller travailler
Je ne suis pas découragé
Cette nuit je recommencerai

 


LE SEDUCTEUR REPENTI

Ah ! Quel beau jeune homme
Etait Pierre Durand !
Bienfait de sa personne,
Il était aussi élégant !
Aussi ne comptait-il pas
Ses succès féminins !
Il n'avait qu'à tendre la main
Pour goûter aux plus doux appats !


Un jour cependant, il fut atteint,
Il ne s'y attendait point,
Par une maladie.
C'était, je crois, la blennoragie.
A peine réparé,
Il se vit rechuter.
Alors, avec horreur, il pensa
Au jour où viendrait le S.LD.A.

Aussitôt, il prit une grande décision
Il devint moine en religion.
Car, il faut bien le dire :

Mieux vaut bénir que pourrir

 


BONJOUR MONSIEUR, VOUS DESIREZ ?

Quand j'entrai dans le magasin ce matin là
Une jeune femme s'approcha et me demanda
Bonjour monsieur, que désirez-vous ?
"Les choses que je désire sont très nombreuses
Répondis-je à la belle et souriante vendeuse
Tout d'abord passer une soirée avec vous
Puis, si nous sommes contents l'un de l'autre
Partir en votre compagnie à l'autre
Bout du monde. Là nous passerons peut-être un mois
Dans un palace près d'une plage
Ensuite nous partirons de là
Pour visiter le Monde ; et, sans chipotage,
Je vous offrirai tout ce que vous demanderez".
La vendeuse prit alors un air interloqué.

" Vous avez entendu une partie de mes désirs
Mais je suis entré dans votre jolie boutique
Pour acheter à mon fils un train électrique
Et pour moi, une maquette à construire !"

 


PETITE ANNONCE

Papa solitaire
Ayant souffert
Ni laid ni gros
Ni maigre ni beau
Plutôt petit
Aimant la vie
La mer la montagne
La ville la campagne
Et les enfants
Agé de.. ans
Souhaite rencontrer
Femme attentionnée
Prête à partager
Quelques soirées
Point besoin d'être trop
jolie cependant une photo
M'aiderait à vous imaginer
Il est nécessaire d'être agée
De moins de. . ans
Si vous pensez
Que vous répondez
A ces critères de choix
Ecrivez-moi
Votre lettreje l'attends
Impatiemment
Pas sérieuse s'abstenir
Trop sérieuse ne pas écrire.

 


CONSEIL A TOUS LES JEUNES EN AGE DE SE MARIER

Mes enfants, venez autour de moi,
J'ai b eaucoup à vous dire
Ecoutez ! R était une fois
Un garçon plein de vie. Le rire
Etait chez lui permanent.
Il chantait tout le temps.
Un jour il rencontra une chienne enragée
Et fut incapable de l'apprivoiser.
Elle lui mordit le coeur,
Lui déchira l'âme. Et la peur
Devint familière à ce garçon.
Il tremble maintenant, a des frissons
Dès qu'il entend le moindre bruit.
Il pense à cette furie.
Il en est débarassé
Et n'a pas de regrets.
Mais il n'a pas retrouvé
Son équilibre et sa sérénité.

Vous aussi vous trouverez
Un animal, chien ou chat, égaré.
Avant d'essayer de l'adopter,
Vérifiez qu'il n'est pas enragé.

 


ADIEU

Il m'a fallu une année
Pour me détacher de toi.
Ces moments par où je suis passé
J'en suis guéri, crois-moi !

J'ai voulu te retenir, te garder
Je n'admettais pas d'être quitté
Mon orgueil guidait mes pas ;
J'en suis guéri, crois-moi !

La vie que tu m'as imposée
Longtemps je l'ai supportée
Aujourd'hui je ne recommencerais pas,
Je suis guéri, crois-moi !

Tu m'as vraiment trop fait souffrir
J'acceptais tout sans réagir,
Mais le jour est maintenant là
Où je suis guéri, crois-moi

Nous sommes maintenant séparés
Et je ne suis pas désemparé.
Je n'ai plus aucun besoin de toi
Je suis guéri, crois-moi !

J'ai repris goût à la vie,
A nouveau je connais la joie.
Entre nous, tout est fini
je suis guér-crois-rnoi !

N'aie aucun espoir de me reconquérir
Mon coeur battra pour une autre que toi
Tu es mon passé et non mon Avenir
Je suis guéri, crois-moi !

Je n'ai pas encore rencontré
Celle qui saura m'aimer
Mais ce n'est qu'une question de mois,
L'avenir me sourit... Sans toi !!

 


LE BON GENIE

Elle avait rencontré son Prince Charmant
La Princesse aux yeux brillants
Hélas la vie n'était pas rose pour autant
Car autour d'eux les gens étaient méchants
Loin de les aider à vivre leur amour
Ils s'ingéniaient chacun à leur tour
A leur créer de nouveaux soucis
Heureusement moi le bon génie
Leur ai envoyé une recette magique
Qui les aidera à sortir
Du piège diabolique
Où leurs ennemis veulent les tenir...

 


RENDEZ-VOUS

J'ai rendez-vous avec toi...
Me préparer, je le dois
J'ai rendez-vous avec toi...
Nu dans ma salle de bains, qu'il fait froid !
J'ai rendez-vous avec toi...
Mon rasoir... Où l'ai-je mis la dernière fois
J'ai rendez-vous avec toi...
Pourvu que je ne me coupe pas !
J'ai rendez-vous avec toi...
La baignoire maintenant... Quoi ?
J'ai rendez-vous avec toi...
Des toiles d'araignées partout ? Ma foi
J'ai rendez-vous avec toi...
Je m'en suis servi... Déjà six mois ?
J'ai rendez-vous avec toi...
Le temps passe trop vite, ne trouves-tu pas ?
J'ai rendez-vous avec toi...
Bizarre cette eau qui coule sur moi
J'ai rendez-vous avec toi...
Nettoyons, frottons, lavons dans la joie
J'ai rendez-vous avec toi...
Mais ça ne part pas à cet endroit ?
J'ai rendez-vous avec toi...
Tout est propre ? déjà ?
J'ai rendez-vous avec toi...
Ce ne fut pas trop pénible, ma foi
J'ai rendez-vous avec toi...
Habillons nous maintenant... Oh ! effroi !
J'ai rendez-vous avec toi...
Où ai-je mis mon caleçon ? le neuf ? à petites croix ?
J'ai rendez-vous avec toi...
Je ne l'ai mis qu'une dizaine de fois
J'ai rendez-vous avec toi...
Ah ! enfin, je le vois
J'ai rendez-vous avec toi...
Son odeur ? un peu de parfum et ça ira
J'ai rendez-vous avec toi...
Je finis de me vêtir, et voilà
J'ai rendez-vous avec toi...
Je suis prêt à te donner de la joie !!!

 


RENDEZ-VOUS 2

J'ai rendez-vous avec elle...
Depuis un mois environ,
Je prépare cette excursion
J'ai rendez-vous avec elle....
J'ai fait l'emplette d'un nouveau caleçon
Un beau avec des coeurs et des chevrons
J'ai rendez-vous avec elle....
J'ai acheté un nouveau savon
De bonne qualité et qui sent bon
J'ai rendez-vous avec elle....
A chaque repas, j'avale sans façon
Gingembre et jus de cornichon
J'ai rendez-vous avec elle....
Des vitamines et de l'oignon
D'aphrodisiaques de toutes saisons
J'ai rendez-vous avec elle....
J'ai nettoyé, récuré, bien à fond
Mon corps entier, pour de bon
J'ai rendez-vous avec elle...
Et quand elle sera dans mes bras, gageons
Qu'elle fondra de plaisir... enfin, espérons...
J'ai rendez-vous avec elle

 


PETIT BONHOMME

Un jour, mon petit Bonhomme m'a dit :
Tu aimes vivre en solitaire
C'est ton droit...
Mais dans cette affaire,
As-tu pensé à moi ?
Toujours enfermé, caché
dissimulé, recroquevillé...
J'ai besoin de m'exprimer
De me montrer
Me faire caresser
Apprécier
Alors, débrouille-toi
Comme tu veux
Mais rends-moi
Heureux
Chaque nuit, tu le sens bien
Je pleure de chagrin
Je veux maintenant pleurer de joie...
J'ai donc écouté, pour une fois
Mon petit bonhomme auquel je tiens tant à faire plaisir
Et ai cherché quelqu'une disposée à l'accueillir...
Je l'ai donc emmené en balade...
....
Il se faisait une joie de cette promenade...
Mais, en rencontrant celle que je destinais à ses amours
Il me fit savoir sans détour
Que celle-ci ne lui convenait point
Et qu'il ne consentirait pour rien
à aller se blottir et exprimer sa joie
Auprès de celle-ci qui ne lui plaisait pas...
Petit bonhomme est capricieux
Et prend son plaisir où il veut...
A moi, il est resté la gastronomie,
des desserts à l'envi...

 


HISTOIRE COCHONNE

J'étais cochon chez les Martin
Qu'est-ce qu'ils nous nourrissaient bien !
Je suis actuellement au paradis
Et c'est de là-haut que je vous écris
J'étais cochon chez les Martin
Qu'est-ce qu'ils nous nourrissaient bien !
En ce temps là, nous avions une nourriture
Saine, des produits garantis sans ajout de gênes
J'étais cochon chez les Martin
Qu'est-ce qu'ils nous nourrissaient bien !
On ne parlait pas alors de vaches folles
Et tous les enfants n'allaient pas à l'école
J'étais cochon chez les Martin
Qu'est-ce qu'ils nous nourrissaient bien !
Nous mangions des pommes de terre et des glands
Des châtaignes aussi, tant et tant !
J'étais cochon chez les Martin
Qu'est-ce qu'ils nous nourrissaient bien !
Ceux qui de ma chair se sont régalés
De leurs repas ont pu engraisser.
J'étais cochon chez les Martin
Qu'est-ce qu'ils nous nourrissaient bien !
De leur auberge les restes nous avions
Et elle cuisinait bien, la femme du patron !
J'étais cochon chez les Martin
Qu'est-ce qu'ils nous nourrissaient bien !
Et puis aussi, joie, de temps en temps
Nous dégustions un client !
J'étais cochon chez les Martin
Qu'est-ce qu'ils nous nourrissaient bien !
Car aubergistes ils étaient
à Peyrebeille en Vivarais
J'étais cochon chez les Martin
Qu'est-ce qu'ils nous nourrissaient bien !
Ce sont les gendarmes qui nous ont mangés
Lorsque les Martin eurent été exécutés.
J'étais cochon chez les Martin
Qu'est-ce qu'ils nous nourrissaient bien

 


PRINCESSE

Puisses-tu après cette passagère détresse
Recevoir de douces caresses
Inventer une vie de tendresse
Naître en une nouvelle jeunesse
Connaître une existence pleine d'allégresse
Ecarter de toi toute bassesse
Suivre de nouvelles routes avec adresse
Savourer des plaisirs de déesse
Etre heureuse enfin Princesse

 


VERCINGEROTIX

VERCINGEROTIX, c'est moi
Des guerriers de l'amour je suis le roi.
Lorsque j'ai mon glaive à la main
Tu as de quoi partir loin, loin....
Jusqu'à l'épuisement de ton corps
Jusqu'à la mort...

 


SUAVE

D'une incomparable douceur
Elle évoque le bonheur
Tendre et caressante
Chaude et troublante
délicate et sensuelle
En un mot belle
Elle me met en émoi...
                        ... Ta voix.